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L’aptitude au vol des passagers atteints de troubles neurologiques

Les passagers qui sont atteints de troubles neurologiques peuvent être inaptes au vol. Certaines dérogations sont possibles en fonction de l’état de santé. Le médecin du travail peut donner un avis lors des voyages professionnels.

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1. Accident ischémique transitoire

Après 2 jours et une investigation appropriée, les passagers atteints d’accident ischémiques transitoire (AIT) peuvent à nouveau être aptes au vol. Pour une durée inférieure, l’avis d’un médecin compétent en médecine aérospatiale est requis.

2. Accident vasculaire cérébral

Entre 5 et 14 jours après l’accident vasculaire cérébral (AVC), si le passager est stable ou en voie d’amélioration et s’il est accompagné d’une infirmière, il peut être apte au vol. dans le cas d’une récupération totale, l’accompagnement par une infirmière n’est pas nécessaire. Pendant 2 semaines après l’AVC, les passager devraient bénéficier d’une oxygénothérapie pendant le vol.

Pour une durée inférieure à 5 jours, l’avis d’un médecin compétent en médecine aérospatiale est requis.

3. Crise grand mal

Au delà de 24 heures, si l’épilepsie est bien contrôlée, le passager est apte au vol. S’il y a moins de 24 heures, l’avis d’un médecin compétent en médecine aérospatiale est requis.

4. Chirurgie intracrânienne

Le passager est apte au vol à partir de 10 jours après l’intervention, à la condition qu’il n’y ait pas de poche d’air intracrânienne et que les conditions de confort du voyage soient adaptées. En dessous de ce délai, l’avis d’un médecin compétent en médecine aérospatiale est requis.

5. Troubles cognitifs

Une personne accompagnante est souvent souhaitable. Dans le cas d’une déficience légère avec une indépendance fonctionnelle et une vie habituelle en communauté, le passager est apte au vol. Cependant, l’absence de paranoïa, de comportement agressif, de confusion ou d’agitation sont indispensables. Un changement de comportement ou une détérioration lors d’un vol récent impliquent une contre-indication.

Un comportement délirant, paranoïde ou désinhibé, ainsi qu’une agitation ou désorientation dans un environnement familier nécessitent l’avis d’un médecin compétent en médecine aérospatiale. Il en va de même en cas de confusion ou d’anxiété significative.

Philippe Casanova

Médecin spécialiste en médecine du travail et médecine légale.