L’asthme professionnel représente environ 15% des asthmes de l’adulte. Il est causé par un allergène sur le lieu de travail, mais il peut s’agir d’un asthme préexistant aggravé par le travail.
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L’asthme immunologique en constitue le premier type. Il existe une période de latence entre le début de l’exposition et la survenue de l’asthme, qui correspond au temps nécessaire à l’acquisition d’une sensibilisation à l’agent causal.
L’asthme non immunologique survient après une exposition accidentelle unique massive à une substance irritante sur le lieu de travail. C’est le syndrome de Brooks ou Reactive Airways Dysfunction Syndrome (RADS).
Les professions
La moitié des cas d’asthme professionnel est représenté par 6 professions :
- Boulangers-pâtissiers (farine de céréales, enzymes, acariens de stockage, blattes) ;
- Métiers de la santé (gants en latex, formaldéhyde, ammonium quaternaire, amines aliphatiques) ;
- Coiffeurs (persulfates alcalins, gants en latex) ;
- Peintres au pistolet dans l’industrie automobile (isocyanates) ;
- Travailleurs du bois (poussière de bois, colophane, formaldéhyde, isocyanate, chrome) ;
- Métiers du nettoyage (acariens, gants en latex, ammoniums quaternaires, amines aliphatiques).
Le diagnostic
Un asthme professionnel est aggravé par le travail et peut être accompagné de rhinite ou d’urticaire. Il faut rechercher un terrain atopique ou une exposition accidentelle antérieure. Le rythme des symptômes est lié au rythme de travail (amélioration pendant les repos et les congés).
L’examen clinique est souvent normal en dehors des crises. Le débit expiratoire de pointe varie avec le rythme professionnel. Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) recherchent un trouble ventilatoire obstructif après un test aux bronchodilatateurs ou une hyperréactivité bronchique non spécifique. Des tests cutanés et un dosage d’IgE spécifique peuvent être utiles.
L’éviction de l’agent responsable de l’asthme est indispensable. Une inaptitude au poste avec reclassement est nécessaire quand l’éviction n’est pas possible. Une réorientation professionnelle est parfois la seule solution, en particulier dans les TPE et PME.
La réparation
Le tableau n°66 du régime général des maladies professionnelles, pour une liste limitative de travaux, permet d’indemniser les rhinites et les asthmes récidivant (avec un délai de prise en charge de 7 jours) et l’insuffisance respiratoire chronique obstructive secondaire (avec un délai de prise en charge de 1 an). Les tableaux n°36 et n°45 du régime agricole donnent des conditions un peu différentes.
