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L’éviction du personnel soignant dans les hôpitaux durant l’épidémie de Covid-19

Le personnel soignant exerçant dans les établissements publics de santé et médico-sociaux, dans un contexte de très forte circulation du variant Omicron et de risque majeur de perturbation de l’offre de soins, fait l’objet de mesures dérogatoires pour les évictions en cas d’infection par le Covid-19.

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Les définitions des cas et les conduites à tenir suivent l’évolution de l’épidémie et notamment l’apparition de nouveaux variants.

1. Professionnels contacts

Les agents doivent réaliser un test RT-PCR ou antigénique immédiatement. En cas d’éviction, ils sont placés en autorisation spéciale d’absence.

1.1. Asymptomatiques

Le maintient en poste est la règle. Si le résultat du test est négatif, ils restent en activité, respectent les mesures barrières et s’isolent lors des pauses et repas collectifs. Un autotest doit être réalisé à J2 et J4 du dernier contact avec le cas.

1.2. Symptomatiques

Une éviction est nécessaire jusqu’au résultat du test.

2. Professionnels positifs asymptomatiques ou pauci-symptomatiques

Les agents pauci-symptomatiques ne présentent pas de signes respiratoires, notamment pas de toux, ni d’éternuement. En cas d’éviction, ils sont placés en congé de maladie.

Le schéma vaccinal complet à la date de positivité est :

  • 2 doses de vaccin ou 1 dose suivant une infection, pour les agents de moins de 65 ans;
  • 3 doses de vaccin ou 2 doses suivant une infection, à partir de 65 ans.

2.1. Avec schéma vaccinal complet

Les agents peuvent être maintenus en poste, tout en respectant les mesures barrières et l’isolement lors des pauses et repas collectifs. Ils devront être prioritairement affectés à des activités ne nécessitant pas le contact avec des patients à risque de forme grave ou en situation d’échec vaccinal.

2.2. Sans schéma vaccinal complet

Ils sont en éviction professionnelle pour une durée de 10 jours, qui peut être ramenée à 7 si le test RT-PCR ou antigénique à J7 est négatif avec une absence de fièvre et de dyspnée pendant 48 heures.

3. Professionnels positifs symptomatiques

Aucune dérogation à l’isolement n’est possible. Ils sont placés en congé de maladie.

3.1. Avec schéma vaccinal complet

L’éviction est de 7 jours pleins après la date de début des signes ou la date de prélèvement du test positif. Il n’est pas nécessaire de faire un test à J7.

L’isolement est levé à J5 en cas de test RT-PCR ou antigénique négatif et absence de fièvre et de dyspnée pendant 48 heures.

3.2. Sans schéma vaccinal complet

L’éviction est portée à 10 jours, qui sont ramenés à 7 en cas de test RT-PCR ou antigénique négatif à J7 et absence de fièvre et de dyspnée pendant 48 heures.

4. Rôle temporaire du médecin du travail

Jusqu’au 31 juillet 2022, le médecin du travail peut prescrire et renouveler les arrêts de travail pour les travailleurs atteints ou suspectés d’infection au Covid-19.

Le médecin du travail et sous sa supervision :

peuvent réaliser le prélèvement dans le cadre d’un examen de détection par RT-PCR, ou le prélèvement et l’analyse réalisés par détection antigénique.

Philippe Casanova

Médecin spécialiste en médecine du travail et médecine légale.

Cet article a 2 commentaires

  1. Modi SIDIBE

    Merci beaucoup

  2. Mugler

    Merci pour cette synthèse très claire

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