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M. Spock

Personnalité obsessionnelle

Les personnalités obsessionnelles peuvent être très pénibles au quotidien, si on essaie de contrer les rituels qu’elles utilisent pour calmer leur angoisse. Par contre dans certaines professions, la rigueur et la ténacité dont elles font preuve peuvent être des qualités permettant de structurer et de faire avancer des projets.

« Les erreurs sont intolérables »

1. Critères diagnostiques 

Mode général de préoccupation par l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel, aux dépens d’une souplesse, d’une ouverture et de l’efficacité, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 4 des manifestations suivantes : 

  • Préoccupation par les détails, les règles, les inventaires, l’organisation ou les plans au point que le but principal de l’activité est perdu de vue.
  • Perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches (p. ex. incapacité d’achever un projet parce que des exigences personnelles trop strictes ne sont pas remplies).
  • Dévotion excessive pour le travail et la productivité à l’exclusion des loisirs et des amitiés (sans que cela soit expliqué par des impératifs économiques évidents).
  • Est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morale, d’éthique ou de valeurs (sans que cela soit expliqué par une appartenance religieuse ou culturelle).
  • Incapacité de jeter des objets usés ou sans utilité même si ceux-ci n’ont pas de valeur sentimentale.
  • Réticence à déléguer des tâches ou à travailler avec autrui à moins que les autres se soumettent exactement à sa manière de faire les choses.
  • Se montre avare avec l’argent pour soi-même et les autres ; l’argent est perçu comme quelque chose qui doit être thésaurisé en vue de catastrophes futures.
  • Se montre rigide et têtu. 

Le sujet obsessionnel montre une lenteur, un gaspillage de temps sur des détails. Dans sa gestion du temps il relègue le plus important pour la fin. Ainsi, un travail peut ne jamais être achevé car il est toujours imparfait et sans cesse recommencé. Le sujet consacre davantage son temps au travail plutôt qu’aux loisirs, aux relations amicales et à la détente. Les vacances sont évitées ou écourtées. Pour être acceptée, la détente doit être organisée, planifiée et maîtrisée, assortie d’un haut niveau d’exigence. Dans le cadre du rapport aux autres, la délégation des tâches est difficilement acceptée, comme l’idée qu’un travail soit réalisé autrement qu’en suivant la propre consigne du sujet. Les relations restent formelles, guindées et rigides quelle que soit l’ambiance. Le rapport à l’argent est perturbé indépendamment de toute pression économique réelle. Le sujet obsessionnel est souvent avare, vivant en dessous de ses moyens. La peur du manque l’oblige à maîtriser ses dépenses afin de pouvoir faire face à une catastrophe éventuelle. 

Au cinéma, le personnage de M. Spock dans Star Trek, interprété par Léonard Nimoy, est une caricature d’obsessionnel : froid et logique, il n’exprime aucune affectivité et ne supporte pas l’irrationnel.

2. Conduite à tenir 

Ce qu’il faut faire pour maintenir de bonnes relations au travail :

  • Montrez-lui que vous appréciez son sens de l’ordre et de la rigueur ; 
  • Respectez son besoin de prévoir et d’organiser ; 
  • Quand il va trop loin, faites-lui des critiques précises et quantifiées ; 
  • Montrez-vous fiable et prévisible ;
  • Faites-lui découvrir les joies de la détente ; 
  • Donnez-lui des tâches à sa mesure, où ses « défauts » seront des qualités. 

Ce qu’il faut absolument éviter :

  • Ne faites pas d’ironie sur ses manies ; 
  • Ne vous laissez pas entraîner trop loin dans son système ; 
  • Ne l’embarrassez pas par trop d’affection, de reconnaissance ou de cadeaux. 

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