Les objectifs pédagogiques des stages libres prévus par les maquettes de formation figurent dans le contrat de formation. Un stage de 6 mois en médecine et santé au travail peut être très enrichissant pour un interne d’une autre spécialité.
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Table des matières
Les stages libres sont accomplis en fonction du projet professionnel de l’interne soit :
- Dans un lieu de stage ou auprès d’un praticien-maître de stage des universités agréés au titre de la spécialité qu’il poursuit et proposés au choix des étudiants de sa spécialité ;
- Dans un lieu de stage ou auprès d’un praticien-maître de stage des universités, agréé au titre d’une spécialité différente de la spécialité qu’il poursuit et non au titre de cette dernière.
1. Demande de stage
Dans le cas d’une spécialité différente, l’étudiant adresse au plus tard 4 mois avant le début du stage suivant, un dossier de demande de stage au directeur de l’unité de formation et de recherche de médecine ou de pharmacie, le cas échéant, ou au président du comité de coordination des études médicales en cas de pluralité d’unités de formation et de recherche dans la subdivision. Le directeur de l’unité de formation et de recherche de médecine ou, le cas échéant, le directeur de l’unité de formation et de recherche de pharmacie ou le président du comité de coordination des études médicales, transmet une copie de sa décision au directeur général de l’agence régionale de santé de rattachement d’origine et d’accueil. Le dossier de demande comporte :
- une lettre de demande comportant un projet de stage ;
- l’avis favorable de la commission locale de la spécialité poursuivie par l’étudiant, au vu de l’intérêt pédagogique de ce stage pour le projet professionnel de l’étudiant.
Une fois l’accord obtenu, l’étudiant choisit son stage après les étudiants de la spécialité choisie ayant la même ancienneté et quel que soit son rang de classement. Le rang de classement aux épreuves classantes nationales intervient pour départager plusieurs étudiants dans cette situation.
Les internes des hôpitaux des armées ne peuvent accomplir un stage libre sans l’accord préalable de l’autorité militaire, qui est informée de la décision. Le dossier de demande de stage est adressé par le service de santé des armées.
2. Spécialités concernées
Les diplômes d’études spécialisées suivants :
- allergologie
- dermatologie et vénéréologie
- maladies infectieuses et tropicales
- médecine interne et immunologie clinique
- médecine physique et de réadaptation
- pneumologie
- psychiatrie
- rhumatologie
- santé publique
comprennent au moins un stage libre qui peut être effectué en médecine et santé au travail, y compris dans le cadre d’un choix inter-CHU, en phase socle ou en phase d’approfondissement.
Les allergies professionnelles peuvent être étudiées dans un service de santé au travail, à la fois lors des actions sur le milieu de travail (prévention primaire) et en dépistage chez les travailleurs (prévention secondaire). Les dermatoses professionnelles sont très courantes et la connaissance du milieu de travail apportent des éléments diagnostics et thérapeutiques. L’asbestose, l’asthme professionnel et les pneumoconiose intéressent aussi le pneumologue.
Le risque infectieux auquel sont exposés les travailleurs implique une bonne connaissance des maladies infectieuses et tropicales, en terme de diagnostic, de prévention et de vaccins ; les accidents d’exposition au sang et le risque tuberculeux sont des problématiques communes. La médecine interne, en particulier dans un centre régional de pathologies professionnelles et environnementales, peut investiguer des diagnostics difficiles sur des maladies d’origine plurifactorielle ou toxique.
La médecine physique et de réadaptation prend en charge les patients qui sont aussi des travailleurs handicapés ; la reprise du travail (prévention tertiaire), est une problématique commune. La rhumatologie, qui prévoit expressément la possibilité d’un stage en médecine et santé au travail en phase d’approfondissement, peut découvrir les troubles musculo-squelettiques qui sont nombreux dans le monde du travail.
La psychiatrie est intéressée par les risques psychosociaux, y compris la prévention du risque suicidaire. Le stress professionnel, qui peut conduire à l’épuisement (burn out), est un sujet très présent en santé au travail.
Enfin, la santé publique peut y traiter les risques de l’hygiène hospitalière, travailler sur l’épidémiologie professionnelle, la promotion de la santé, la politique de santé et la protection sociale. La médecine du travail est aussi un discipline de santé publique.